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Édito:
Précieuse eau !
Ces dernières années, comme pour l’énergie, le prix de l’eau en France a n’a cessé d’augmenter : + 14,5 % en 7 ans ! Tout porte à croire que cette hausse sera exponentielle dans les années à venir. Car avant que l’eau n'arrive à votre robinet, il faut la traiter, lui retirer d’éventuels pesticides, l’acheminer puis ensuite l’assainir, avant de la rejeter dans la nature, en limitant son impact sur la biodiversité. Pourtant nos connaissances ont bien évolué ces dix dernières années. Nous savons désormais comment réduire son usage, avons les outils pour la recycler, la purifier, à moindre coût énergétique et environnemental. Faudra-t-il attendre – comme pour les énergies renouvelables- que le prix de l’eau atteigne des sommets, avant que les bonnes pratiques ne soient généralisées aux industriels, collectivités, agriculteurs ? Et bien entendu aux particuliers, qui ne représentent pourtant pas le gros de la dépense. Mais qui en payent le prix fort sur leur facture ! Or c’est bien l’agriculture intensive qui est à la source d’importantes quantités de nitrates dans les eaux (source : ministère de l'Ecologie), des nitrates dont il faut – au même titre que les phosphates- se débarrasser avant d’acheminer l’eau jusqu’à nos robinets. Réorienter le modèle agricole à bout de souffle, dont il est question en ce moment autour du projet de la future Politique agricole commune, semble la seule issue si la Bretagne veut reconquérir la qualité de son eau, comme lui demande avec force la Commission européenne à l’horizon 2015….