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Édito:
Vers une économie « positive » ?
Avec 40 % des emplois de l'industrie bretonne, l'agroalimentaire est un secteur majeur pour l'emploi. Ce fleuron de l'économie emploie près de 70 000 salariés en région. Et représente plus de 3700 entreprises, PME et TPE pour l'essentiel. Un colosse aux pieds d'argile qui voit mois après mois s'effondrer plusieurs de ses piliers historiques : Doux et Gad (Cecab), dans le secteur de la viande en sont des illustrations de poids. Pourquoi ? La faute à la crise, à la concurrence allemande, à la hausse du prix des matières premières... Certes. Mais aussi au manque de financement par des banques frileuses à soutenir l'innovation ? Pas seulement. Il s'agit d'une crise des valeurs, plus profonde, qui empêche le secteur d'enclencher une (r)évolution.
Les valeurs dont nous parlons : partage, mutualisation, solidarité, ancrage territorial..., forgent pourtant l'essence même des PME bretonnes. Bon nombre d'entre elles se sont créées sur la base de coopératives. Statut que la plupart ont conservé, comme la Cecab, la Sica ou encore la Cooperl. Derrière cette idée : des valeurs d'entraide, de solidarité, au service des hommes et du territoire. Une économie qui se veut « positive », créatrice d'emplois et porteuse de sens. Or où sont ces valeurs aujourd'hui ? Les retrouver devient probablement le seul remède face à la crise. Certains y ont renoncé, d'autres y travaillent. Nous sommes allés à leur rencontre.